Depuis quelques années, et particulièrement ces derniers mois, le dioxyde de titane a été le sujet de nombreux débats. Pourquoi cet additif fait-il autant parler de lui ?
Le dioxyde de titane (E171) est un additif utilisé dans l’industrie agroalimentaire et cosmétique pour ses propriétés colorantes. Il permet de blanchir, d’intensifier la brillance et d’obtenir un blanc opaque notamment dans des produits tels que des confiseries, des compléments alimentaires ou encore des dentifrices.
Il se présente sous forme de poudre blanche, composée de particules de dioxyde de titane. La taille de ces particules peut varier de quelques dizaines à plusieurs centaines de nanomètres.
L’Efsa a estimé que les nanoparticules pouvaient représenter jusqu’à 3,2 % de l’ingrédient. C’est la présence de ces nanoparticules qui font du dioxyde de titane un sujet de débat. En effet, de par leur petite taille, les nanoparticules peuvent franchir les barrières biologiques telles que l’intestin, le cerveau, les reins… et sont suspectées avoir des répercussions néfastes sur la santé.
Au niveau européen, le dioxyde de titane en tant qu’additif est encadré par le règlement (CE) n°1333/2008. Il appartient au groupe II, c’est-à-dire aux colorants alimentaires autorisés en quantum satis (quantité suffisante pour obtenir l’effet recherché).
Dans le cadre de la réévaluation des additifs, l’Efsa a conclu que l’utilisation et les taux d’exposition actuels au dioxyde de titane ne sont pas de nature à entraîner un risque sanitaire. Des études complémentaires ont toutefois été demandées pour combler des lacunes afin d’aboutir à une Dose Journalière Maximale (DJA).
Cependant, en avril 2019, l’Anses a publié un rapport qui concluait à des incertitudes et des lacunes en matière de données, notamment concernant la génotoxicité in vivo. Suite à la publication de ce rapport, par principe de précaution, la France a décidé d’interdire la mise sur le marché des denrées alimentaires contenant du dioxyde de titane pour une durée d’un an, à partir du 1er janvier 2020.
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Sources :
EFSA, 2019. EFSA statement on the review of the risks related to the exposure to the food additive titanium dioxide (E 171) performed by the French Agency for Food, Environmental and Occupational Health and Safety (ANSES). EFSA Journal 2019;17(5):5714.
Anses, 2019. Avis de l’Anses relatif aux risques liés à l’ingestion de l’additif alimentaire E171, Saisine n°2019-SA-0036, le 12 avril 2019.
JORF, 2019. Arrêté du 17 avril 2019 portant suspension de la mise sur le marché des denrées contenant l'additif E 171 (dioxyde de titane - TiO2), JORF n°0097 du 25 avril 2019.